Ukraine : « De choses communes, il ne nous reste plus que la frontière »
par Boris Kleizmer
Le dimanche 21 avril 2019 est devenu le vrai tournant, non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour tout l’espace post-soviétique, à l’exception des Pays baltes. Pour la première fois depuis la désintégration de l’URSS, sur le territoire d’une importante république soviétique, des élections libres et démocratiques ont eu lieu. La majorité des Ukrainiens ont donné leur préférence à Vladimir Zelenski, un novice en politique, mais un acteur et un humoriste très apprécié, qui deviendra le prochain président du pays. Effectivement il doit sa grande popularité comme acteur de comédies, mais aussi comme producteur et scénariste.
Il faut lui souhaiter du courage, car dès sa victoire, Zelenski aura à résoudre des problèmes cruciaux pour son pays. Depuis cinq ans déjà l’Ukraine se trouve en état de guerre larvée avec son voisin, la Fédération de Russie et, à ce jour, le conflit a déjà emporté 13000 personnes, sans compter les blessés et les personnes déplacées.
Du point de vue de Kremlin, le prédécesseur de Zelenski, le président Petro Porochenko qui achève son mandat, représentait « le parti de la guerre » et les fonctionnaires moscovites ont accueilli avec joie, peut-être prématurée, les résultats de ces élections.
Vladimir Zelenski, le président nouvellement élu de l’Ukraine, est né le 25 janvier 1978 dans la ville Kriviyi Rig, de la partie russophone de l’Ukraine. Il est d’origine juive ; son père Aleksander, né en 1947 est mathématicien, spécialiste en informatique, bardé de diplômes et qui a exercé ces dernières années en tant qu’enseignant à la Faculté des Sciences de Kriviyi Rig où son fils était étudiant. Sa mère, déjà retraitée, était ingénieur. Pendant presque vingt ans Aleksander Zelenski a travaillé en Mongolie ; à Erdenet où il dirigea la construction d’une importante coentreprise russo-mongole d’extraction du minerai de cuivre, la plus grande d’Asie.
Le texte complet de Boris Kleizmer est consultable ici sur M@batim